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MUSÉE
Le Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA) conserve une collection exceptionnelle d’œuvres créées par des artistes-patients, allant du XIXᵉ siècle à aujourd’hui. Ces créations, issues de France mais aussi d’hôpitaux du monde entier (Brésil, Inde, Japon, etc.), témoignent de la richesse et de la diversité de l’art produit en contexte psychiatrique.
HISTOIRE DU MAHHSA
En 1950, l’Exposition Internationale d’Art Psychopathologique organisée à Sainte-Anne fut un moment fondateur : de nombreuses œuvres furent alors réunies, posant les bases de la Collection Sainte-Anne, aujourd’hui reconnue pour son ampleur, sa valeur patrimoniale et son intérêt historique et esthétique.
Forte de plus de 1 800 œuvres inventoriées, elle continue de s’enrichir grâce aux dons de psychiatres, d’institutions, de familles de patients et d’artistes. Le musée conserve également une collection d’étude de plus de 70 000 productions, issues des ateliers d’art collectif créés dès 1954 à l’hôpital.
En 2016, le MAHHSA est devenu le premier musée hospitalier consacré à l’art à obtenir l’appellation officielle « Musée de France ».
Il est géré par le Centre d’Étude de l’Expression, association reconnue d’intérêt général, qui mène aussi des actions de recherche, de documentation et de formation en art-thérapie.
Ses missions sont multiples : conserver, restaurer, étudier et valoriser les collections, mais aussi les rendre accessibles au plus grand nombre. Chaque année, deux expositions temporaires offrent l’occasion de découvrir ou redécouvrir ces œuvres en les confrontant parfois à l’art moderne et contemporain. Cette mise en dialogue contribue à changer le regard sur l’art issu d’un contexte hospitalier et à combattre les stigmatisations.
Le musée est ouvert au public uniquement lors de ses expositions temporaires, car il ne dispose pas encore de parcours permanent.
LE MAHHSA EN QUELQUES DATES
1946
Exposition d’œuvres de malades mentaux à l’hôpital Sainte-Anne.
1950
Première Exposition Internationale d’Art Psychopathologique, participation de 17 pays avec près de 2000 œuvres de « patients-artistes » présentées. Volonté exprimée de créer un musée à partir des dons consécutifs à cette exposition.
1950-1960
Enrichissement progressif de la Collection par des œuvres provenant d’hôpitaux, de collections personnelles de psychiatres. Dans le
même temps, naissance des premiers ateliers d’arts plastiques à Sainte-Anne.
1994-1998
Redécouverte et rassemblement des œuvres. Début d’un inventaire aux normes réglementaires. Premières expositions au Musée
Singer-Polignac (ancien nom du musée).
2000-2016
Nombreuses expositions thématiques. Complétion régulière par dons à l’inventaire. Accompagnement de la DRAC Ile-de-France et de l’Inspection Générale des Musées de France.
Dès 2010
Constitution d’un Projet Scientifique et Culturel.
2016
Arrêté ministériel d’attribution de l’appellation « musée de France » au Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA).
Dès 2017
Expositions historiques, thématiques et monographiques d’envergure et collaboration avec d’autres institutions telles que la Collection Prinzhorn ou le réseau des Fonds régionaux d’art contemporain. Intégration du réseau Videomuseum.
2021
Diffusion en ligne de l’intégralité de la Collection Sainte-Anne (Navigart).
PROGRAMMATION
INFORMATIONS PRATIQUES
Découvrez l’exposition actuelle avec une visite commentée. Après avoir abordé le Plancher de Jeannot sous un angle archéologique, une seconde exposition propose de questionner sa place dans une histoire de l’art. Le dialogue avec un certain nombre d’artistes modernes et contemporains, permet cette mise en perspective.
EXPOSITION DU MOMENT
Vous découvrirez les espaces extérieurs de l’hôpital Sainte-Anne,
dont les origines remontent au XVIIe siècle. La seconde partie de la visite, au Musée d’Art et d’Histoire de l’hôpital Sainte-Anne (MAHHSA), présente l’exposition
« L’invention d’une écriture. Le Plancher de Jeannot et les oeuvres de […] ».
EVENEMENTS
Sous l’Occupation, 45 000 patients en psychiatrie meurent de faim, de froid, ou faute de soins : une « extermination douce ». À Sainte-Anne, l’histoire s’écrit différemment
Cette visite propose une plongée dans l’histoire de l’hôpital pendant la guerre,
au plus près du quotidien des malades
et de l’engagement médical.
ON PARLE DE NOUS
« On ne connaît pas d’objet équivalent. Que se cache-t-il derrière cette écriture ? Qu’est-ce que dessiner veut dire quand l’écriture déraille ? Que disent ces textes. ».
Françoise Dargent rédige un article sur Le Plancher de Jeannot dans Le Figaro du 2 octobre 2024 : « À Sainte-Anne, l’impénétrable vérité du Plancher de Jeannot ».
« Aujourd’hui, le Plancher de Jeannot continue d’interroger les historiens de l’art et les experts en psychiatrie. »
« Au Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne, l’écriture du Plancher de Jeannot comme un geste artistique. »
LES PUBLICATIONS
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